La circulation des poids lourds : réglementation et restrictions
Un véhicule est considéré comme un poids lourd lorsque son poids total autorisé en charge est supérieur à 3,5 tonnes. Ces derniers sont donc des véhicules encombrants pour qui le Code de la route a mis en place des règles de circulation spécifiques et adaptées à leur gabarit. Cette réglementation particulière concerne notamment leurs vitesses maximales autorisées et, en fonction de leur catégorie, des restrictions concernant les jours et les horaires de circulation sur le réseau routier.
Sommaire :
- Qu'est-ce qu'un poids lourd selon le Code de la route ?
- Limitations de vitesse des poids lourds
- Le transport des matières dangereuses
- Les règles de circulation des camions
Qu'est-ce qu'un poids lourd selon le Code de la route ?
Le Code de la route définit un poids lourd comme un véhicule à moteur dont le poids autorisé en charge (PTAC) est supérieur à 3,5 tonnes.
Ce type de véhicule peut avoir deux finalités différentes en fonction de sa configuration :
- Le transport de personnes : transport en commun, bus, autocars...
- Le transport de marchandises ou d'animaux : camions, porteurs, convois exceptionnels...
Un conducteur de véhicule affecté au transport de marchandises possédant un PTAC supérieur à 3,5 tonnes doit posséder le permis C. Le permis D, quant à lui, autorise la conduite d'un véhicule affecté au transport de personnes comportant plus de 9 places assises (conducteur inclus).
Les poids lourds font donc partie des véhicules imposants et encombrants pour lesquels le Code de la route prévoie une réglementation et des règles de circulation spécifiques (limitations de vitesse, périodes qui leur sont ouvertes à la circulation, etc.).
En tant qu'automobiliste, il est important de rester vigilant aux abords des poids lourds. En effet, ces derniers sont imposants et ont besoin de beaucoup d'espace pour circuler. Leur dimension peut gêner la visibilité des autres conducteurs et cacher des informations importantes telles que la présence d'un virage, d'une intersection ou d'un panneau de signalisation. Il est important d'éviter de les suivre de trop près et de considérer un délai plus long lors de leur dépassement. Tout conducteur doit respecter la distance minimale de sécurité à avoir avec le véhicule qui précède, qu'il s'agisse d'un poids lourd ou d'autres usagers de la route.
Limitations de vitesse des poids lourds
À cause de leur gabarit et de leur poids, les camions ne peuvent pas rouler à la même vitesse que les voitures. Certains poids lourds peuvent même appartenir à la catégorie des véhicules lents, et contraindre le conducteur à emprunter des voies réservées à ce type de véhicule, dans les dénivelés très importants.
L'article R413-8 du Code de la route leur impose des limitations de vitesse spécifiques en fonction du type de route sur laquelle ils circulent. Ainsi un conducteur de poids lourd doit respecter les vitesses maximales autorisées suivantes :
- 90 km/h sur les autoroutes
- 80 km/h sur les routes à caractères prioritaires (ou 90 km/h sur les routes à deux chaussées séparées par un terre-plein central, si le PTAC est inférieur ou égal à 12 tonnes)
- 80 km/h sur les autres routes (60 km/h pour les véhicules articulés ou possédant une remorque dont le PTAC est supérieur à 12 tonnes)
- 50 km/h en agglomération
Cependant, d'autres limitations de vitesse sont mises en place notamment dans les cas suivants :
- Pour les véhicules de transport en commun
- Lors du transport de personnes dans un véhicule dont le PTAC est compris entre 3,5 tonnes et 12 tonnes
- Pour un camion transportant des matières dangereuses et dont le PTAC est supérieur à 12 tonnes
Dans tous les cas, l'indication des vitesses maximales à respecter doit être inscrite de manière visible à l'arrière de chaque véhicule dont la limitation de vitesse est réglementée à cause de son poids.
Le transport des matières dangereuses
Certains poids lourds peuvent être affectés à la livraison de marchandises appartenant à la catégorie des matières dangereuses. Lorsque c'est le cas, le Code de la route impose à ces usagers d'apposer une signalisation spécifique sur leur véhicule, permettant d'identifier la nature du danger.
Les camions transportant des matières dangereuses doivent apposer une plaque rectangulaire et de couleur orange dont les numéros précisent :
- En haut : la nature du danger (classification ADR). Par exemple : Classe 1 Matières et objets explosibles, Classe 2 Gaz, Classe 3 : Liquides inflammables, etc.
- En bas : le numéro d'identification de la matière dangereuse (code ONU). Par exemple : 1203 correspond à l'essence
La présence de matières dangereuses est également signalée par des plaques de danger en forme de losange. Ces plaques possèdent un symbole représentant la nature du danger ainsi que le numéro de la classification ADR.
En cas d'accident impliquant un véhicule de livraison de matières dangereuses, il est primordial de signaler aux équipes de secours la présence et la nature des matières transportées par le camion. Cela permettra d'assurer la sécurité des usagers et celle des équipes d'intervention se trouvant à proximité. Ce signalement peut être fait par le conducteur lui-même ou par un autre usager de la route.
Les règles de circulation des camions
Tous les véhicules dont le PTAC excède 7,5 tonnes sont soumis à des règles de circulation particulières concernant les jours et les horaires où ils sont autorisés à circuler. Le Code de la route indique qu'ils ont l'interdiction de circuler sur l'ensemble des voies du réseau routier, sauf pour les véhicules spécialisés et les engins agricoles :
- Toute l'année : à partir de 22h le samedi soir, jusqu'à 22h le dimanche soir
- Les jours fériés : à partir de 22h la veille, jusqu'à 22h le jour même
- Lors des 5 samedis spéciaux en été pour les départs en vacances
Il existe également des restrictions et interdictions supplémentaires en Île-de-France, sur certains axes de la région Auvergne-Rhône-Alpes en période hivernale, dans certains tunnels et sur certaines routes pour des raisons de sécurité.
Néanmoins, certaines dérogations, qu'elles soient permanentes ou temporaires, peuvent être mises en place. Par exemple, des dérogations permanentes existent pour les transports d'animaux vivants ou pour le transport de marchandises à caractère médical.
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