Protéger la zone et la victime suite à un accident de la route
La première des étapes à réaliser suite à un accident de la route est de protéger les lieux et les victimes impliquées. Pour ce faire, le Code de la route préconise les réactions à avoir afin de sécuriser la zone accidentée. Cette étape passe par diverses actions de balisage de l'accident et de protection des personnes blessées. Dans tous les cas, il faut éviter de déplacer un blessé, sauf si celui-ci ne peut pas se soustraire par lui-même d'un danger réel, immédiat et non contrôlable. Ces premiers secours ont pour objectif de limiter le risque de sur-accident.
Sommaire :
- Comment protéger la zone de l'accident et la victime ?
- Le dégagement de la victime
- Évaluer l'état de la victime
Comment protéger la zone de l'accident et la victime ?
Suite à un accident de la route qui vient de se produire, la première des choses à faire est de protéger les personnes en danger en sécurisant le lieu de l'accident. Mais que signifie exactement « protéger » dans cette situation ?
Tout d'abord, si les équipes de secours sont déjà sur place, évitez de vous arrêter. Dans le cas contraire, il est nécessaire de s'arrêter et de s'assurer qu'aucun danger n'est susceptible de causer un sur-accident. Pour ce faire, vous devez protéger la zone de l'accident, les victimes et également vous-même.
Les premières actions à effectuer sont de :
- Ralentir et allumer les feux de détresse
- Se stationner près du lieu de l'accident, sur la bande d'arrêt d'urgence ou sur le bas-côté et de façon sécurisée
En cas d'accident, vous devez enfiler un gilet de haute visibilité, de jour comme de nuit. Le gilet doit toujours être placé à portée de main du conducteur pour que celui-ci puisse l'enfiler avant sa sortie du véhicule.
Le triangle de présignalisation doit être placé à minimum 30 mètres en amont de l'accident. Pour des raisons de sécurité, il ne faut pas placer le triangle de présignalisation sur l'autoroute.
Attention, il est important de ne pas fumer et de s'assurer que personne ne fume autour de la zone accidentée.
De manière générale, il faut faire en sorte d'éviter les risques de sur-accident en observant l'environnement et en identifiant les éventuelles menaces. Si possible, et s'il n'y a pas de risque pour votre sécurité, il vous faut éliminer ce qui pourrait représenter un danger :
- Couper le contact du véhicule accidenté
- Fermer le gaz dans le cas d'un véhicule GPL
- Placer les passagers non blessés en sécurité derrière la glissière de sécurité ou sur l'accotement. Ces derniers peuvent également vous aider à sécuriser la zone, en faisant par exemple signe aux autres usagers de ralentir à l'approche du lieu accidenté
Le dégagement de la victime
Suite à un accident de la route ayant entrainé des dommages corporels, il faut éviter au maximum de déplacer une victime. Cela peut être dangereux pour elle et pour vous-même.
Cependant, si la victime ne peut se soustraire d'elle-même d'un danger réel, immédiat et non contrôlable, le dégagement d'urgence peut être effectué.
Les dégagements d'urgence doivent rester exceptionnels et être pratiqués uniquement lorsque la victime ne peut se soustraire d'elle-même à une situation dangereuse. Vous devez également vous assurer de posséder les capacités nécessaires à l'extraction de la victime.
La victime doit ensuite être placée dans un endroit sécurisé, à l'écart du danger.
Attention : il ne faut pas retirer le casque d'un motard suite à un accident. Ce comportement pourrait aggraver l'état de santé de ce dernier si celui-ci a une plaie, un traumatisme crânien ou un traumatisme au niveau du rachis cervical.
Si le dégagement de la victime s'avère impossible, il faut immédiatement passer aux actions suivantes, à savoir : alerter les secours et secourir la victime.
Évaluer l'état de la victime
Une fois les lieux de l'accident sécurisés, vous pouvez évaluer rapidement l'état de santé de la ou des victimes en essayant de savoir si :
- La victime est consciente
- La victime respire
- La victime a un rythme cardiaque
Ce diagnostic vous permettra de communiquer aux secours le nombre de victimes et les dommages corporels subits.
Évaluer l'état de conscience : une victime a perdu conscience si elle ne répond pas aux questions qui lui sont posées, qu'elle reste immobile, mais qu'elle respire encore. Pour effectuer le diagnostic, posez des questions simples ("Est-ce que vous m'entendez ?") ou bien demandez-lui de vous serrer la main. Si la victime ne réagit pas, c'est qu'elle est inconsciente.
Évaluer la respiration : pour diagnostiquer un arrêt respiratoire, il faut positionner la victime sur le dos et dégager les voies aériennes. Essayez d'écouter des sons provoqués par la respiration, de sentir l'air à l'expiration ou bien de constater que le ventre et la poitrine se soulèvent.
Évaluer l'arrêt cardiaque : une victime est en arrêt cardiaque, si elle ne répond pas aux questions qui lui sont posées, si elle ne respire pas ou respire mal (pas de mouvement dans la poitrine, aucun air ou bruit provenant de la bouche ou du nez). Pour le diagnostic, il peut être difficile de se baser uniquement sur le pouls, car le flux sanguin et les vaisseaux sanguins peuvent différer d'une victime à l'autre.
Une fois que vous avez rapidement évalué l'état de la victime, il est essentiel d'appeler les secours.